City-stade de Saint-Laurent : un nouveau départ

Le city-stade sera bientôt équipé d’un nouveau revêtement isolant. En attendant, les panneaux de basket vont être remis en place avant les vacances. De quoi apaiser les divergences autour d’un équipement plébiscité par les habitants mais victime de son succès.

Près d’une quarantaine de personnes, dont une majorité de Laurentais, ont assisté à la réunion publique consacrée au city-stade de l’espace des Corsaires.

« Ensemble, nous avons trouvé un compromis, grâce à un dialogue à la fois franc mais respectueux » s’est félicité le maire, Ronan Kerdraon, à l’issue d’une réunion publique organisée ce lundi 12 février, en présence d’une quarantaine de personnes. Parmi lesquelles une majorité d’habitants de Saint-Laurent.

Au cœur des débats, le city-stade de l’espace des Corsaires. Un équipement très attendu dans le quartier et très fréquenté depuis son ouverture fin juin 2023.

Si le city-stade fait l’unanimité. Son utilisation divise.

« Aux beaux jours surtout, ça joue au basket jusqu’à 2, 3 heures du matin. Quand la balle rebondit sur le sol, c’est infernal. Ça fait caisse de résonnance. On n’arrive pas à dormir » témoigne l’un des riverains les plus proches. Avec d’autres, il a alerté la mairie  afin de faire cesser les nuisances.

Depuis, les six panneaux de basket ont été retirés. Une décision qui a suscité la surprise voire l’incompréhension chez de nombreux Laurentais.

« Je trouve ça dommage. Le city-stade est un super équipement. Comme beaucoup, on s’y retrouve régulièrement avec les enfants. Aujourd’hui parce qu’une minorité ne respecte pas les horaires d’ouverture, tout le monde est pénalisé » regrette une mère de famille.

« Les panneaux de basket ont été démontés provisoirement. Le temps d’étudier une solution technique permettant d’atténuer le bruit » rassure Catherine Marchesin, adjointe au maire en charge de la démocratie participative.

Bientôt un revêtement plus silencieux

A l’issue de la réunion, le maire, entouré de Catherine Marchesin, adjointe à la démocratie participative, et de Maël Henry, adjoint au sport, s’est félicité de la qualité des échanges au sujet du city-stade.

« Depuis, nous avons visité d’autres city-stades comme celui de Trégueux ou du Merzer pour comparer les revêtements de sol utilisés et faire des mesures de bruit » indique Maël Henry, adjoint au maire en charge des sports.

Le choix s’est finalement porté sur une surface synthétique permettant la pratique du basket et l’accès aux personnes à mobilité réduite.

« Ce revêtement n’est pas trop épais. Ce qui permet de préserver la qualité de rebond des ballons, tout en réduisant les émissions sonores » souligne l’adjoint.

Le nouveau revêtement, qui représente pour la Ville un coût supplémentaire de 13.000 €, sera posé dans les deux à trois mois qui viennent.

Une haie végétale va par ailleurs être plantée autour du site.

Tout dernièrement, le city-stade s’est équipé d’une balançoire adaptée aux personnes en situation de handicap.

Les panneaux de basket remis en place pour les vacances

« Avant les prochaines vacances, les panneaux de basket seront remis en place » annonce par ailleurs le maire en ajoutant que les horaires d’ouverture nocturne de l’équipement allaient être réexaminés.

« L’objectif est d’apaiser la situation » souligne le maire.

Pour autant pas question d’envisager la fermeture du city-stade. Ni même son déplacement.

« Cet équipement est le résultat d’une initiative citoyenne. Sa conception a été largement débattue en concertation avec les riverains » rappelle le maire. « En quelques mois le city-stade, est devenu non seulement un lieu de promenade et de loisirs pour les jeunes, les moins jeunes, les familles, mais aussi une lieu de rencontre, d’échanges et de mixité sociale, très apprécié dans le quartier de Saint-Laurent. Sa fréquentation crée quelques désagréments. Nous les prenons en compte. Mais on ne peut pas demander à la mairie de poster un policier derrière chaque utilisateur du city-stade. Le respect du voisinage relève du civisme. C’est une question de responsabilité individuelle et d’éducation. »