Grilles d’eaux pluviales : ne rien jeter, la mer commence ici

Michel Caingnard, conseiller municipal délégué à la transition écologique, et Loïc Blessin, le vice-président de l’association des pêcheurs-plaisanciers de Martin Plage, entourés de Julien Langlade et Isabelle Helleu, des services techniques de la Ville, et de Stéphane André, le patron de la Cabane du Pêcheur, présentent le macaron invitant les Plérinais à ne rien jeter dans les avaloirs d’eaux pluviales.

 

La Ville, en lien avec l’agglomération, lance une campagne de sensibilisation pour préserver de la pollution les rivières et le littoral. Avec un message, « la mer commence ici », qui invite les habitants à ne rien jeter dans les avaloirs d’eaux pluviales.

On les trouve partout ou presque. Au bord des trottoirs, le long des rues. Ce sont les avaloirs. La plupart sont équipés de grilles. Leur rôle est de recueillir les eaux de pluie. Rien d’autre.

« Ce ne sont pas des poubelles » insiste Michel Caingnard, conseiller municipal déléguée à la transition écologique.

Il déplore que les mégots de cigarettes, les papiers, les emballages plastiques, voire les détergents… soient encore trop souvent jetés dans la rue ou sur les trottoirs. Sans parler des déjections canines. « Avec le ruissellement, tous ces déchets sont emportés vers les grilles d’eaux pluviales ».

Négligence, ignorance voire malveillance

« La plupart du temps, il ne s’agit pas de malveillance, mais plutôt de négligence ou d’ignorance » note Michel Caingnard, en prenant pour exemple ceux qui ont l’habitude de laver leur voiture sur la chaussée, devant chez eux. « Ils ne pensent pas à mal. Ils se disent que les eaux pluviales sont traitées à la station d’épuration. Ce qui n’est pas le cas » explique l’élu. « ça finit dans la nature, les ruisseaux, les rivières et la mer. »

Une source de pollution qui peut être mortelle pour la faune et la flore aquatique. Et qui représente un danger pour la santé humaine. Surtout quand des produits toxiques (des résidus de peinture, du désherbant, de l’huile de vidange…) sont déversés dans les réseaux d’eaux pluviales.

Pour que chacun en prenne conscience, la Ville a décidé de relayer la campagne de sensibilisation lancée par l’agglomération dans les communes du territoire.

« Ne rien jeter, la mer commence ici ». Ce message figure sur des macarons bleu et blanc ainsi que des pochoirs, qui vont être posés devant certains avaloirs.

« On n’en mettra pas partout dans la commune. L’idée est de cibler des lieux stratégiques et fréquentés ».

Des macarons vont être prochainement installés. Notamment place Jean Moulin, et quai Gabriel Péri près de la place de la Résistance au Légué.

 

Un appel aux associations volontaires

Le dispositif sera complété par du marquage au sol «  réalisé par les services techniques municipaux » annonce Michel Caingnard qui  sollicite l’appui des associations. « Nous avons déjà des retours positifs » se félicite l’élu. « Les membres de l’association des Cabines de Clairefontaine aux Rosaires sont partants ». A Martin, l’association des pêcheurs plaisanciers est également volontaire. « On se doit de sensibiliser à la qualité de l’eau du Bachelet qui se jette à la mer » souligne Loïc Blessin, le vice-président de l’APPMP. « La pollution nous préoccupe en tant que pêcheurs. On en est les premières victimes. »

Stéphane André, le patron de la Cabane du Pêcheur, à Martin soutient l’initiative. « On a la chance d’être dans un endroit exceptionnel. Alors on essaie de sensibiliser nos clients. On distribue par exemple des cendriers de plage mis à disposition par la Ville. »

Une manière de rappeler que « l’eau est une ressource vitale, qu’il nous appartient de protéger, ensemble. »

 

Le saviez-vous

  • 10 ans – C’est la durée minimale nécessaire pour qu’un mégot de cigarette se dégrade dans la nature.
  • 1 seul mégot pollue 500 litres d’eau.