Cérémonie du souvenir de la Déportation : « combattre les discours de haine »

Ce dimanche 28 avril 2024, des Plérinaises et Plérinais de toutes générations se sont retrouvés en fin de matinée au monument aux morts pour célébrer la mémoire des victimes et héros de la Déportation durant la Seconde Guerre mondiale.

Une cérémonie à laquelle ont assisté des élus entourés des représentants des associations patriotiques, des porte-drapeaux, mais aussi des représentants de la police nationale et de la police municipale ainsi que des écoliers du conseil municipal des enfants.

« 79 ans après la libération du premier camp de concentration nazi, le camp de Dachau, cette Journée nationale du souvenir de la Déportation n’est pas et ne sera jamais une célébration comme les autres » a dit le maire Ronan Kerdraon dans son allocution.

« Les femmes, les hommes et les enfants à qui nous rendons hommage n’ont pas, pour beaucoup, leurs noms gravés dans la pierre d’un monument, mais toutes et tous ont leurs noms gravés dans nos cœurs, dans notre Histoire et dans notre Mémoire. »

« Alors qu’aujourd’hui trop de Français(es) et d’Européens font preuve de mémoire courte (…), il faut répéter que les camps de concentration et leurs millions de morts ne sont ni de « simples dérapages », ni des  » détails de l’Histoire « , ni même des faits de guerre, mais qu’ils sont la conséquence mécanique et criminelle d’idées de haine, de discours nazis et de discours fascistes qui n’ont pas disparus. »

« Il faut aussi répéter que cette célébration n’est pas uniquement tournée vers l’Histoire mais bien vers notre présent et vers notre avenir, que la dénonciation du fascisme et du nazisme, de leurs acteurs et de leurs complices masqués ou non, n’a de sens que si elle s’accompagne d’un combat acharné de chaque instant contre les formes actuelles de résurgence de ces idéologies criminelles. »

« Avant 1940, de nombreux démocrates considéraient qu’il ne fallait pas crier au loup, à propos du facisme (…) La catastrophe qui a suivi leur a donné tort » a insisté le maire « A l’heure où une guerre a repris en Europe avec l’invasion de l’Ukraine par M. Poutine et ses troupes qui y multiplient à nouveau des crimes de guerre, ne tombons donc pas aujourd’hui en Europe dans le même piège et disons-le à nouveau à ceux qui volontairement ou non ne s’en rendent pas compte » a encore insisté Ronan Kerdraon avant de conclure : «  Lucie Aubrac a eu un jour une expression que je n’oublierai jamais et qui est en 2024 en Ukraine et en Europe, plus que jamais d’actualité : « résister est un verbe qui se conjugue au présent ». »